Dans cet article, nous vous proposons de voir les différentes prononciation du 4 en japonais et nous vous proposer aussi de faire une révision des chiffres et des kanji de 1 à 10 avec un PDF téléchargeable pour vous entraîner au tracé des kanji. Certains chiffres de la langue japonaise se prononcent de plusieurs manières. Regardons cela de plus près pour le 4.
Compter de 1 à 10 en japonais
Retrouvez les PDF des kanji à la fin de l’article
Rappel des chiffres de 1 à 10
- 1 = ICHI = いち
- 2 = NI = に
- 3 = SAN = さん
- 4 = YON ou SHI = よん ou し
- 5 = GO = ご
- 6 = ROKU = ろく
- 7 = NANA ou SHICHI = なな = しち
- 8 = HACHI = はち
- 9 = KYU ou KU = きゅう ou く
- 10 = JÛ = じゅう
Certains chiffres peuvent se prononcer de différentes façons comme le chiffre 4 ou 7 ou 9.
Les 2 prononciations du chiffre 4 en japonais
A quel moment utiliser plutôt l’une que l’autre?
D’abord il faut comprendre d’où vient cette double lecture. En Japonais, il y a les kanji. Pour lire les kanji, les Japonais utilisent 2 lectures :
- Lecture KUN (くんよみ )
- Lecture ON ( おんよみ )
Les 2 types de lecture :
- la lecture kun-yomi (lecture japonais) qui correspond en général à la lecture d’un KANJI isolé mais pas toujours – en général et par convention représentée par des hiragana dans les manuels d’apprentissage du japonais à destination des non-japonais.
Exemple :
- le kanji de l’eau = 水
- la lecture kun-yomi du kanji EAU = MIZU.
- Si je croise ce kanji seul dans un texte, je le lis MIZU = みず.
- J’aime boire de l’eau =
- O MIZU WO NOMUKOTO GA DAISUKI DESU =
- おみず を のむこと が だいすき です。= (pour des facilités de lecture, nous avons incorporé des espaces)
- お水を飲むことが大好きです。
2. La lecture on-yomi (prononciation provenant du chinois à l’origine) qui correspond à la lecture de plusieurs KANJI associés mais pas toujours – en général et par convention représentée par des katakana dans les manuels d’apprentissage du japonais à destination des non-japonais.
Exemple :
- le kanji de l’eau = 水
- la lecture on-yomi du kanji EAU = SUI.
- Si je croise ce kanji associé à un autre kanji dans un texte, je le lis SUI (en général) = すい.
- J’aime la natation =
- WATASHI WA SUIEI GA DAIISUKI DESU =
- わたし は すいえい が だいすき です。= (pour des facilités de lecture, nous avons incorporé des espaces)
- 私は水泳が大好きです。(ici le KANJI EAU est associé au KANJI NAGER donc lecture ON-YOMI)
Lecture du chiffre 4 = 四
- Lecture KUN (くんよみ ) ➡ YO / YON (よ / よん)
- Lecture ON ( おんよみ ) ➡ SHI ( し )
Les Japonais utilisent principalement la lecture KUN pour le chiffre 4.
Exemple :
- 四時 ➡ YO JI ( よじ ) = 4 heures
- 四人➡ YO NIN ( よにん ) = 4 personnes
- 四回➡ YON KAI ( よんかい ) = 4 fois
- 四円➡YO EN ( よえん ) = 4 yen
Pour la lecture ON, voici les principales utilisations
- Quand on compte : 1, 2, 3, 4 ….. ICHI, NI, SAN, SHI (いち、に、さん、し )
- 四月 ➡ SHI GATSU ( しがつ ) = Avril
- 四角➡ SHI KAKU ( しかく ) = Rectangle
- 四季➡ SHI KI ( しき ) = Quatre saison
Notre petit conseil : mémorisez les = OBOETEKUDASAI = おぼえてください
Petit point culturel, par superstition, les Japonais essaient d’éviter de prononcer SHI (し) parce que SHI en Japonais veut aussi dire la mort = 死 SHI (し )
Merci beaucoup pour ta réponse Laurent. Je pense aussi que sentir comment utiliser telle ou telle formule relève de l’intuition et que c’est un point commun à toutes les langues. C’est pour cela que les traducteurs automatiques se plantent si souvent, incapables de distinguer entre les différents 同音異義語 dōon igi go, les mots qui se prononcent et s’écrivent pareils mais qui ont un sens différent comme «cours» dans «cours de français», «cours» dans le «cours d’une rivière», «cours» dans «cours des saisons», «cours» dans le «cours des évènements», «cours» dans le «cours du soleil» etc.
De même, dans l’interprétation d’un kata, un geste peut être compris soit comme une défense, soit comme une attaque, soit comme ayant les deux fonctions et on utilisera ce geste dans l’un des trois sens selon les circonstances.
Cependant, j’étudie le japonais pour comprendre la force et la particularité du Japon, et je constate plusieurs choses:
1)quoiqu’il ait importé énormément de la Chine et maintenant des USA, le Japon conserve une identité très forte et très originale.
2) chaque élément emprunté est assimilé selon le processus de 和風 wa fuu, le processus de japonisation qui dénature l’élément original pour l’inclure dans la culture japonaise.
3) Avec l’utilisation du katakana, le Japon fait pour toujours la distinction entre ce qui est japonais et ce qui ne l’est pas au point qu’il puise l’essentiel de sa culture à l’extérieur mais reste pratiquement et délibérément coupé du monde extérieur.
4)La production japonaise, très présente dans le monde, se reconnaît au premier coup d’œil et rivalise si bien avec les produits d’origine étrangère qui l’ont inspirée qu’elle les supplante même sur le marché dans bien des cas.
Je pense que ces remarques indiquent que le Japon apprend et comprend «à la japonaise».
Merci beaucoup Patrice 🙂 oui je trouve aussi que le Japon a cette capacité incroyable de s’inspirer de l’extérieur et d’en faire quelque chose « incarné » à la japonaise. On peut le voir dans de nombreux domaines comme l’industrie automobile, le whisky, la cuisine en général…
Merci beaucoup pour ta réponse Laurent. Je pense aussi que sentir comment utiliser telle ou telle formule relève de l’intuition et que c’est un point commun à toutes les langues. C’est pour cela que les traducteurs automatiques se plantent si souvent, incapables de distinguer entre les différents 同音異義語 dōon igi go, les mots qui se prononcent et s’écrivent pareils mais qui ont un sens différent comme «cours» dans «cours de français», «cours» dans le «cours d’une rivière», «cours» dans «cours des saisons», «cours» dans le «cours des évènements», «cours» dans le «cours du soleil» etc.
De même, dans l’interprétation d’un kata, un geste peut être compris soit comme une défense, soit comme une attaque, soit comme ayant les deux fonctions et on utilisera ce geste dans l’un des trois sens selon les circonstances.
Cependant, j’étudie le japonais pour comprendre la force et la particularité du Japon, et je constate plusieurs choses:
1)quoiqu’il ait importé énormément de la Chine et maintenant des USA, le Japon conserve une identité très forte et très originale.
2) chaque élément emprunté est assimilé selon le processus de 和風 wa fuu, le processus de japonisation qui dénature l’élément original pour l’inclure dans la culture japonaise.
3) Avec l’utilisation du katakana, le Japon fait pour toujours la distinction entre ce qui est japonais et ce qui ne l’est pas au point qu’il puise l’essentiel de sa culture à l’extérieur mais reste pratiquement et délibérément coupé du monde extérieur.
4)La production japonaise, très présente dans le monde, se reconnaît au premier coup d’œil et rivalise si bien avec les produits d’origine étrangère qui l’ont inspirée qu’elle les supplante même sur le marché dans bien des cas.
Je pense que ces remarques indiquent que le Japon apprend et comprend «à la japonaise».
Merci beaucoup Patrice 🙂 oui je trouve aussi que le Japon a cette capacité incroyable de s’inspirer de l’extérieur et d’en faire quelque chose « incarné » à la japonaise. On peut le voir dans de nombreux domaines comme l’industrie automobile, le whisky, la cuisine en général…
J’ai l’impression que cette manière d’enseigner est très proche de celle d’Assimil qui est excellente parce qu’elle est faite pour la mentalité française,c’est à dire qu’elle repose sur une pédagogie adaptée aux Français.
Cette différence entre les approches pédagogique française et japonaise est responsable en grande partie de la difficulté pour un Français d’apprendre la langue ou les arts japonais.L’astuce est donc d’apprendre le japonais à la française afin de rendre le japonais accessible.
Les Japonais ne se basent ni sur la logique ni sur l’analyse pour apprendre.Ils se basent sur la mémoire et sur l’intuition(feeling).A force de ruminer ce qu’ils ont en mémoire,les Japonais finissent par réaliser le sens et l’utilité de ce qu’ils ont retenu et observé.
Par contre un Français veut comprendre avant d’apprendre,je dirais même au lieu d’apprendre et pour cela il souhaite se baser sur l’analyse au lieu de l’observation et de la mémoire de même qu’il veut se baser sur la logique plutôt que sur l’intuition.
Merci beaucoup pour le commentaire Patrice 🙂 c’est clair que les approches sont différentes et que notre système cartésien nous amène souvent à vouloir comprendre et analyser ce que nous faisons en premier 🙂 Mais l’apprentissage d’une langue relève aussi de la culture et de l’observation et l’expérience est très importante dans ce cas là. Sentir comment utiliser telle ou telle formule … 😉
J’ai l’impression que cette manière d’enseigner est très proche de celle d’Assimil qui est excellente parce qu’elle est faite pour la mentalité française,c’est à dire qu’elle repose sur une pédagogie adaptée aux Français.
Cette différence entre les approches pédagogique française et japonaise est responsable en grande partie de la difficulté pour un Français d’apprendre la langue ou les arts japonais.L’astuce est donc d’apprendre le japonais à la française afin de rendre le japonais accessible.
Les Japonais ne se basent ni sur la logique ni sur l’analyse pour apprendre.Ils se basent sur la mémoire et sur l’intuition(feeling).A force de ruminer ce qu’ils ont en mémoire,les Japonais finissent par réaliser le sens et l’utilité de ce qu’ils ont retenu et observé.
Par contre un Français veut comprendre avant d’apprendre,je dirais même au lieu d’apprendre et pour cela il souhaite se baser sur l’analyse au lieu de l’observation et de la mémoire de même qu’il veut se baser sur la logique plutôt que sur l’intuition.
Merci beaucoup pour le commentaire Patrice 🙂 c’est clair que les approches sont différentes et que notre système cartésien nous amène souvent à vouloir comprendre et analyser ce que nous faisons en premier 🙂 Mais l’apprentissage d’une langue relève aussi de la culture et de l’observation et l’expérience est très importante dans ce cas là. Sentir comment utiliser telle ou telle formule … 😉